Hommage à Daniel Perrin, ancien maire de Ris-Orangis de 1971 à 1955, décédé le 10 novembre

Daniel Perrin nous a quittés le 10 novembre dernier victime, à l’âge de 82 ans, de la Covid 19. Grande figure de la vie locale, Daniel Perrin a marqué durablement Ris-Orangis en endossant l’écharpe de Maire durant quatre mandats successifs, de 1971 à 1995. Son engagement pour Ris-Orangis le mènera à deux reprises à siéger au Conseil général de 1967 à 1976 et de 1984 à 1994. Hommage.

Pour de nombreux Rissois, Daniel Perrin symbolise la farouche volonté de réaliser dans les années 1970, d’importants équipements culturels, sociaux et sportifs. Elle répondait aux besoins d’une population en constante augmentation en raison de la forte urbanisation de la Ville, notamment sur le Plateau.

UN HOMME DE COMBAT

Le Centre culturel Robert-Desnos, la MJC et la piscine sont les parfaits exemples de l’implantation d’équipements publics au cœur d’un habitat dense, apportant la culture et le sport aux pieds des tours. Pourtant, l’une des réalisations dont Daniel Perrin était le plus satisfait, a été la création de l’aire d’accueil des gens du voyage, tant il était soucieux du sort des plus vulnérables. Un refus de l’injustice que son expérience en Algérie a sans nul doute renforcé. Par la noblesse avec laquelle il menait ses combats, il est devenu pour certains Rissois une figure dont il fallait suivre l’exemple pour que la politique locale soit un moyen efficace d’améliorer le quotidien de tous.

RISSOIS DEPUIS LES ANNÉES 1960

Le droit au bonheur était sans nul doute ancré en lui, qui est né en 1937 à Corbeil au sein d’une fratrie de neuf enfants élevés par une mère au foyer et un père maçon. Daniel Perrin a connu dès ses seize ans le monde du travail en devenant photograveur dans l’imprimerie corbeilloise Crété. C’est au début des années 1960 qu’il rejoint Ris-Orangis avec son épouse où leurs quatre enfants vivent leur scolarité. Disponible, à l’écoute de tous, Daniel Perrin laisse le souvenir d’un homme humble et discret. Ne souhaitant pas que son départ fasse l’objet de cérémonies officielles, Daniel Perrin a été incinéré le 20 novembre dernier et ses cendres ont été dispersées dans le jardin du souvenir du cimetière de Ris-Orangis auprès des Rissois.es.

TÉMOIGNAGE DE THIERRY MANDON

“ C’est sans nul doute un Maire qui a marqué l’histoire de Ris-Orangis par son engagement sur le long terme avec quatre mandats successifs. Il faut surtout retenir ses convictions d’homme de gauche, de communiste convaincu que la culture et le sport étaient nécessaires pour l’épanouissement du plus grand nombre. Les créations du Centre culturel Robert-Desnos et de la piscine en témoignent. C’était indéniablement un grand visage de la Ville, un véritable bâtisseur qui a construit une partie de l’identité de Ris-Orangis qui perdurera. ”

Thierry Mandon,
Maire de Ris-Orangis, qui a succédé à Daniel Perrin en 1995 jusqu’en 2012

TÉMOIGNAGE DE STÉPHANE RAFFALLI

“ Daniel Perrin a été le maire de notre commune pendant 24 ans ! Cette longévité politique est la marque d’une profonde confiance populaire. Celle-ci s’explique par un engagement sans faille dans l’intérêt de notre commune et de ses habitants, elle se comprend aussi en ce que l’action municipale sous son impulsion était toujours fondée sur des valeurs de justice et d’égalité. Très volontariste, il croyait en la politique et pensait que l’on pouvait changer le destin d’un homme en faisant œuvre commune. Il a été la figure tutélaire pour toute une génération de jeunes Rissois et le compagnon de route pour de nombreux citoyens engagés, femmes et hommes de bonne volonté, pour le bien de Ris-Orangis. 25 ans après la fin de son dernier mandat et même si le contexte a beaucoup changé, sa conception de l’action publique continue de nous inspirer aujourd’hui et pour longtemps encore.”

Stéphane Raffalli,
Maire de Ris-Orangis depuis 2012

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